08/12/2009

Introduction

Tout d'abord, qu'est ce qu'une nanoparticule?
C'est un objet très petit (bon d'accord...) : d'un nanomètre ou milliardième de mètre. Mais c'est encore plus, puisque pour avoir l'honneur d'être dénommé nanoparticule, "un fragment de matière doit avoir, au moins, deux dimensions dans l'espace inférieures à 100 nanomètres" nous livre Benoît Hervé-Bazin (La Recherche, janvier 2007).
Pourquoi donc cette restriction ? Tout simplement parce que les propriétés de la  matière varient lorsque sa taille passe au dessous du seuil nanométrique. C'est pourquoi on distingue les particules "sphériques" - qui ont trois dimensions nanométriques - des "fibres" appelées aussi "nanoparticules synthétiques" et qui ont, elles, une de leurs dimensions non nanométrique. Cependant il ne faut pas confondre "nano" et "techno" rappelle Benoît Hervé-Bazin : "l'atmosphère contient des "nanodébris" de végétaux ou de micro-organismes, et, depuis que le feu existe, l'être humain en respire sous forme de fumée"...

Le dioxyde de titane fait partie des nanoparticules synthétiques (tout comme l'oxyde d'argent...).
A l'heure actuelle, on parle beaucoup des nanotechnologies dans l'actualité scientifique, et le cas du dioxyde de titane est particulièrement intéressant et passionnant puisque ses propriétés autant que ses dangers sont, aujourd'hui, mis à l'épreuve. De plus les questions de développement durable et d'écologie sont de plus en plus à la mode, et le dioxyde de titane a des propriétés propres à première vue. Cependant, on verra que cet oxyde fait débat étant donné qu'il a été récemment classé comme cancérogène.
Comment le dioxyde de titane, une nanomolécule quasi-révolutionnaire et aux risques encore mal évalués, incarne la complexité du débat actuel sur les nanotechnologies ?
Nous allons donc tenter dans ce compte rendu de nos travaux, de présenter, d'expliquer et d'exposer ce cas du dioxyde de titane. Nous commencerons donc par présenter la molécule, puis nous tenterons d'expliquer ses propriétés et enfin nous mettrons en évidence d'éventuels dangers. En plus de cela nous vous proposons de profiter de l'interview de Monsieur Amblard - histologue à l'Institut Curie - et d'analyser nos sondages ou même de prolonger le sujet dans notre "biblio/webographie".

Vidéo d'introduction :



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